Le mal de notre époque, celui dont plusieurs gens ressentent les soubresauts et les excès, se nomme la Révolution, c'est-à-dire le renversement de l'ordre naturel. Cette idéologie déteste au plus haut point tout ce qu'elle n'a pas créé elle-même, tout ce qui l'a précédé. Cette Révolution, intellectuelle et religieuse d'abord, politique et morale ensuite, tient ses origines dès le 15ème siècle. Elle débuta dans les idées avec l'Occamisme, du franciscain Guillaume d'Occam. Elle fit ses débuts dans la religion avec le moine apostat Martin Luther et le protestantisme. Elle s'incarna dans le monde sous système politique avec la Révolution dite française. Enfin, dernière étape, elle pervertie la morale avec les mœurs relâchés, conséquences moribondes héritées des précédentes étapes de la Révolution. Bref, tout cela pour en arriver à notre capharnaüm moderne. Et la marche de la Révolution n'est pas encore sur le point de s'achever.
Si, arrachant le masque à la Révolution, vous lui demandez : Qui es-tu ? Elle vous dira : "Je ne suis pas ce que l'on croit. Beaucoup parlent de moi, et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme qui conspire dans l'ombre, ni l'émeute qui gronde dans la rue, ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d'une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l'ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades ni le pillage, ni l'incendie ni la loi agraire, ni la guillotine ni les noyades. Je ne suis ni Marat ni Robespierre, ni Babeuf ni Mazzini, ni Kossuth. Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes oeuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers, et moi je suis un état permanent."Je suis la HAINE de tout ordre religieux et social que l'homme n'a pas établi et dans lequel il n'est pas roi et DIEU tout ensemble ; je suis la proclamation des droits de l'Homme contre les droits de DIEU ; je suis la philosophie de la REVOLTE, la politique de la REVOLTE, la religion de la REVOLTE ; je suis la négation armée ; je suis la fondation de l'état religieux et social sur la volonté de l'homme au lieu de la volonté de DIEU ! en un mot, je suis l'anarchie ; car JE SUIS DIEU DÉTRÔNÉ ET L'HOMME A SA PLACE. Voilà pourquoi je m'appelle REVOLUTION ; c'est-à-dire renversement, parce que je mets en haut ce qui, selon les lois éternelles, doit être en bas, et en bas ce qui doit être en haut.
Mgr Gaume - La Révolution, recherches historiques.
À la naturelle distinction des sexes, la Révolution opposera son transgenre hybride (et plus encore...). À une économie locale, la Révolution opposera le mondialisme. À la croissance naturelle d'un peuple via sa démographie, la Révolution imposera les idéologies de mort (avortement, contraception) et par le fait même soutiendra l'immigration massive. À l'attachement à sa culture maternelle (tel l'amour de sa propre mère), la Révolution opposera la haine de soi et de son passé. Etc. etc...
Le pape Pie X, canonisé en 1954. |
Qu’ils soient persuadés que la question sociale et la science sociale ne sont pas nées d’hier ; que de tous temps l’Église et l’État, heureusement concertés, ont suscité dans ce but des organisations fécondes ; que l’Église, qui n’a jamais trahi le bonheur du peuple par des alliances compromettantes, n’a pas à se dégager du passé et qu’il lui suffit de reprendre, avec le concours des vrais ouvriers de la restauration sociale, les organismes brisés par la Révolution et de les adapter, dans le même esprit chrétien qui les a inspirés, au nouveau milieu créé par l’évolution matérielle de la société contemporaine : car les vrais amis du peuple ne sont ni révolutionnaires, ni novateurs, mais traditionalistes
Pape saint Pie X - Encyclique E Supremi Apostolatus, 4 octobre 1903.
Nécessité d'une élite militante pour encourager ses congénères : Sursum corda !
En voulant s'attaquer au domaine dit politique (voir la vraie définition de la politique par Aristote), tout en vivant comme des patachons, nous ne pourrons rien changer en profondeur. Imaginons que par une intrigue, un parti réellement catholique serait élu, il lui serait quasi impossible de durer plus de quelques jours. Pourquoi ? Si la population n'est pas revenu au catholicisme, au gros bon sens, aucun régime authentiquement catholique ne pourra s'imposer durablement. Jésus-Christ doit d'abord reconquérir les familles et les individus.
Mgr Ignace Bourget, second évêque de Montréal et chef de file des antilibéraux en Canada français, laissa à ses prêtres, dans son dernier mandement, les mots de saint Grégoire de Nazianze :
Mes enfants, gardez le dépôt sacré des traditions, souvenez-vous de mes labeurs.
-Mgr Ignace Bourget, second évêque de Montréal.
Notre-Dame-du-Saguenay. |
C'est ainsi que nous devons tous interpréter notre devise : Je me souviens.
La société s'éloigne de ses origines et dépéri. Pour retrouver sa vie, sa vigueur, elle doit revenir à la source de ses origines. Revenir à ses origines, c'est reprendre vigueur en ce souffle qui muait nos fondateurs. Formez-vous intellectuellement (saine philosophie, histoire du Canada française, histoire sainte), renouez avec votre passé, renouez avec le catholicisme. Non pas ce pseudo catholicisme vide et dénaturé qu'on identifie encore - à tort - comme catholicisme, mais bien avec celui de vos aieux, communément appelé le catholicisme traditionnel : la messe en latin, les catéchismes traditionnels, le thomisme, etc. Redevenez qui vous êtes : des Canadiens français, descendants de Dollard des Ormeaux, de mgr Bourget, de Marguerite d'Youville, de Pierre Boucher, de Champlain et de Duplessis.
Vous l'aurez compris, le remède au mal moderne tient dans ces mots : Pour une Contrerévolution catholique.
-Frère Ignace de la Croix, T.O.F.