Mon Seigneur et mon Dieu ! |
L'histoire des persécutions dans les premiers siècles de l'Eglise nous montre les chrétiens obligés de se réunir dans les catacombes pour prier et assister au saint sacrifice ; là des lampes, des cierges illuminaient cet obscur dédale. L'un des buts qu'on se proposait, était dans doute de faire disparaître les ténèbres physiques ; mais ce n'était pas tout : les lumières étaient encore un signe de joie, une figure du Sauveur, lumière du monde, présent sans son Eglise, un symbole du feu sacré de l'amour divin que Jésus est venu allumer ici-bas dans les cœurs.
L'Eglise a conservé cet antique usage ; il est pour nous un précieux souvenir de ces temps reculés où nos ancêtres ont souffert pour la foi ; et il nous rappelle aussi les enseignements lumineux que Notre-Seigneur nous a donnés et l'amour dont les fidèles doivent être pénétrés pour un Dieu si bon. « En Orient, dit saint Jérôme, on allume des cierges dans l'église en plein jour, non pour dissiper des ténèbres qui n'existent pas, mais pour exprimer une joie réelle et représenter, par cette clarté sensible, la clarté intérieure dont le Psalmiste a parlé, lorsqu'il a dit : Votre parole, Seigneur, est un flambeau qui m'éclaire et qui dirige mes pas dans le chemin de la vertu. »
Lampe du sanctuaire. Lorsqu'elle est allumée, cela signifie que Notre-Seigneur est présent dans le tabernacle. |
Certaines sectes protestantes ont rétabli l'usage des lumières et même de l'encens ; un bon nombre ont fait replacer au sommet de leurs églises la croix que les chefs de la Réforme en avaient fait enlever. Puissent-elles opérer bientôt une transformation fondamentale et se réunir à l'Eglise catholique romaine, qui est la seule vraie Eglise du Christ !
[NDLR: C'est ainsi qu'on voit l’œcuménisme d'un œil catholique, la conversion des hérétiques et leur retour à l'Eglise catholique. Hors de l'Eglise, point de salut !]
-Abbé Louis-Nazaire Bégin, Le culte catholique. Québec, 1875. Pp. 109-111