vendredi 21 octobre 2016

À propos des ralliés

Définissons ce que nous entendons par rallié:

J'entends par ralliée toute personne, qui historiquement a eu l'occasion d'initier ou de suivre un accord ou une paix avec la révolution, pratique ou doctrinale. J'entends par révolution, le mouvement défendant les idées révolutionnaires que ce soit sur le plan politique ou religieux (Mgr Suenens n'a-t-il pas parlé du concile comme 89 dans l'Eglise ?), mouvement contre lequel nous luttons depuis plus de deux cents ans. Enfin, j'entends par paix les arrangements politiques, canoniques ou doctrinaux qu'ils soient négociés ou unilatéraux.

Sur la messe

Ils concélèbrent la nouvelle messe et même la célèbrent, et ne nient plus son opposition à la foi catholique.
Mgr Rifan concélèbre dans « le rite ordinaire »
Certains prêtres encouragent les fidèles à remplir l’obligation dominicale par l’assistance à la nouvelle dans leur paroisse plutôt que d’assister à l’ancienne messe dans une chapelle de la Fraternité Saint Pie X. Dom Gérard et Mgr Wach l’ont concélébrée avec le pape Jean-Paul II ; Mgr Rifan, de son côté l’a concélébrée le 8 septembre 2004 à Aparecida au Brésil. L’abbé Ribeton, de la Fraternité Saint Pierre, disait : « Je ne crois pas que célébrer la messe selon le nouvel ordo puisse en soi constituer un désordre moral objectif » (Forum catholique, 13.11.2006), au contraire de Mgr Lefebvre : « La nouvelle messe conduit au péché contre la foi, et c’est l’un des péchés les plus graves… » (La messe de toujours, Clovis 2005, p. 396) L’abbé de Tanouärn, de l’Institut du Bon Pasteur, affirme que cette messe nouvelle est « un rite légitime » (Valeurs actuelles, 1.12.2006), et participa activement à la messe d’enterrement de P. Pujo, célébrée selon le nouveau rite. Ce même Institut reconnaît « l’égalité de droit positif des deux formes du rite, la licéité de la liturgie de Paul VI et sa validité. » Il dénonce la mise en cause de son identité propre, à savoir : « qui célèbre en pratique seulement la messe traditionnelle serait suspect d’exclure “par principe” l’ordo de Paul VI. » (Abbé Christophe Héry, La Pastorale, n°2, novembre 2009)

Le concile Vatican II

Ils publient des ouvrages pour prouver que la déclaration du concile Vatican II sur la liberté religieuse est en pleine conformité avec la Tradition. (R. P. Basile du Barroux et les dominicains de Chéméré)
Ils approuvent le nouveau Catéchisme de l’Église catholique publié en 1992 et son Compendium publié en 2005 : l’un et l’autre reprennent les erreurs du Concile sur la liberté religieuse, l’œcuménisme, la collégialité et d’autres encore.
Ils se réfèrent au nouveau Code de Droit Canon de 1983 qui met en application les réformes du Concile Vatican II dans la vie de l’Église.
Ils écoutent en communauté la lecture des méditations du chemin de Croix du “bienheureux” Jean-Paul II. (Le Barroux, Lettre aux Amis, été 2011)
Ils jugent mauvais le communiqué publié par le supérieur de la Fraternité Saint Pie X le 12 septembre 2011. Le supérieur, M. l’abbé de Cacqueray y dénonce la réunion interreligieuse d’Assise, célébrée en mémoire des 25 ans de la première du genre, le 27 octobre 1986. M. l’abbé de Tanoüarn, lui, vole au secours de celle de 2011 : « Lorsque le pape demande aux religions de se concevoir elles-mêmes comme un service de paix et non comme une caution de violence […] il accomplit un geste important et légitime. » Comme si les papes n’avaient pas depuis longtemps condamné les réunions interreligieuses, comme si le faux (fausses religions) pouvait servir le bien et la paix (encyclique Mortalium animos de Pie XI)

Les canonisations scandaleuses

« ...enfin, et j'en terminerai là, je vous ai donné la position de l'Eglise : Jean XXIII et Jean-Paul II sont au Ciel. » -Abbé Jean-Baptiste Moreau, FSSP

La Fraternité Saint Pierre « se réjouit de la reconnaissance de la sainteté de deux des successeurs de
Un « saint » à l'oeuvre...
saint Pierre. » C’est Jean-Paul Il qui a « encouragé les fondateurs» de la FSSP en 1988, c’est lui qui a affirmé « la légitimité de l’attachement à la liturgie romaine traditionnelle et demanda aux évêques de respecter les justes aspirations des fidèles.» C’est lui qui a « inversé la mouvement de sécularisation » et « provoqué la chute du communisme en Europe. » « Dénonçant la culture de mort, les structures de péché et la dérive totalitaire des démocraties modernes, il a réveillé les consciences endormies, inspirant l’action des catholiques en faveur de la famille et de la vie. » Jean-Paul II nous « montre le chemin qui conduit à la contemplation de la ‘splendeur de la vérité
. » -Abbé Ribeton (Lettre aux amis et bienfaiteurs, n° 75, juin 2014), supérieur du district de France de la FSSP

La Rome actuelle


13 octobre 2016, statue de Luther au Vatican
L'abbé Guillaume de Tanoüarn (Institut du Bon-Pasteur) à propos de l'exhortation apostolique Amoris laetitia:

« Discerner ce qui est bon et s’en tenir

Jean-Paul II était, sans problème le Curé de l’univers et Dieu sait s’il a fait tourner la boutique ! Le pape François, de façon encore plus ambitieuse, conçoit son rôle comme celui d’un directeur de conscience universel. Il prêche au monde les exercices spirituels de saint Ignace. Il essaie de s’adresser à chacun et de lui dire ce qu’il doit faire pour avancer vers Dieu. Pas question de lui fermer la porte au nez ! Il faut le conduire, par un chemin personnel. Ce n’est pas facile pour un pape de prendre cette attitude, que l’on rencontre surtout au confessionnal.[...]

François veut être aussi l’homme de chacun, prenant les gens là où ils en sont. Son maître mot est celui de saint Ignace : le discernement. Il s’agit pour lui d’aider ceux qui s’approchent de lui, fidèles ou non, à discerner ce qui est bon dans leur vie et à s’y tenir. Il tend à les aider à faire l’expérience de Dieu, comme le fait le prédicateur des Exercices spirituels de saint Ignace, qui enseigne toujours la deuxième annotation de ces Exercices : « Ce n’est pas le fait de savoir beaucoup qui remplit et satisfait l’âme, mais le fait de sentir et de savourer les choses intérieurement » (AL 207).[...]


Conclusion

Finissions ici avec une lettre de mgr Lefebvre à propos de l'assistance à la messe avec indult:

« A votre bonne lettre, reçue hier à Saint Michel, je réponds aussitôt pour vous dire ce que je pense au sujet de ces prêtres qui reçoivent un « celebret » de la Commission Romaine, chargée de nous diviser et de nous détruire.

Il est évident qu'en se mettant dans les mains des autorités actuelles conciliaires, ils admettent implicitement le Concile et les Réponses qui en sont issues, même s'ils reçoivent des privilèges qui demeurent exceptionnels et provisoires. Leur parole est paralysée par cette acceptation. Les Evêques les surveillent !...

C'est bien regrettable que ces prêtres ne prennent pas conscience de cette réalité. Mais nous ne pouvons pas tromper les fidèles.
Il en est de même pour ces « messe traditionnelles... ! » organisées par les conciliaires. Elles sont célébrées entre deux messes conciliaires. Le prêtre célébrant dit aussi bien la nouvelle que l'ancienne. Comment et par qui est distribuée la sainte Communion? Quelle sera la prédication?  etc.

Ces messes sont des « attrape-nigauds » qui entraînent les fidèles dans la compromission!

Beaucoup ont déjà été abandonnées. Ce qu'ils doivent changer, c'est leur doctrine libérale et moderniste. Il faut s'armer de patience et prier. L'heure de Dieu viendra. 

Que Dieu vous accorde de saintes fêtes de Pâques.
Bien cordialiement in Christo et Maria

+Mgr Marcel Lefebvre »