« Dans le monde actuel, dans toutes les
manifestations de la vie, il ne peut qu’y avoir deux modes véritablement
fondamentaux, deux pôles d’attraction [...] De là vient que la
déchristianisation du monde va de pair avec sa judaïsation. »
-Abbé Julio Meinvielle
Dieu faisant échouer l'entreprise orgueilleuse de Babel par la confusion des langues |
Le souffle de la Providence
Qu’est-ce qui fait qu’une nation survit aux tempêtes
de l’histoire? Combien de groupes ethniques ont vu leurs orgueilleuses
forteresses s’écrouler avant de disparaître totalement de la surface de la terre,
depuis la nuit des temps? Que sont devenues aujourd’hui les races qui ont voulu
s’élever par-dessus les autres dans une sublimation de leur sang?
Punies par leur propre péché d’orgueil ou de jalousie,
elles ont bien souvent fini écrasées (ou
dispersées) par les différents moyens que la Providence utilise pour faire
régner une justice que les orgueilleux eux-mêmes ne peuvent comprendre.
Pourtant le patriotisme est une vertu morale regardant la piété filiale et
conséquemment le 4ème commandement : Père et mère
honoreras afin de vivre longuement. Chaque
catholique se doit donc d’être un patriote, et ces derniers ont souvent été les
plus ardents défenseurs de leur nation, particulièrement chez nous au Québec.
La grande erreur contemporaine de nos nationalistes
consiste à élever la nation au-dessus de l’ordre et des buts pour lesquelles Dieu a permis
son existence, et ce jusqu’à l’excès.
Pour qu’une nation vive longuement, elle doit tendre à
son but, qui est le même que celui de la famille mais à plus grande échelle : conduire le peuple
à son salut, de génération en génération, en le
protégeant d’éventuelles déchéances morales et des idolâtries de ses voisins.
Le nationalisme athée
On sait donc que le catholicisme, qui est la seule
vraie religion et qui le prouve par les bienfaits de la civilisation qu’elle a
répandus
partout autour du globe, prescrit le vrai nationalisme. Qu’en est-il du
patriotisme? Un nationaliste canadien-français peut-il écarter Dieu des
projets qu’il a pour sa nation et espérer le redressement de sa patrie?
L’abbé Meinvielle, que nous avons choisi de citer en
introduction, résume très bien le cas qui nous intéresse ici en choisissant l’exemple de la judaïsation. Il y a effectivement deux
pôles fondamentaux d’attraction et il n’existe
pas de juste mesure entre les deux : soit une
nation se christianise jusqu’à atteindre son but, soit elle se déchristianise
de la même façon jusqu’à sa perte totale.
Un nationaliste qui ne met pas en avant la religion catholique dans sa lutte mène
automatiquement une entreprise anti-catholique
: il laisse le culte adverse entrer, prendre
chacune des institutions et dissoudre la morale – c’est un collaborateur des
ennemis de la nation qui combattent au premier chef notre religion. Il peut bien se plaindre qu’on décroche les
symboles religieux de ses ancêtres, mais au fond il est complice inconsciemment
– il n’a pas la Foi.
Le fait que les patriotes canadiens-français ne
connaissent plus la doctrine catholique est déjà une
victoire considérable des « judaïsant » dont parle l’abbé Meinvielle
sur un plan théologique. Le fait que ces patriotes
continuent de militer pour une patrie, sans la pratique religieuse chrétienne,
fait maintenant de ces militants des « judaïsants » malgré eux.
Pourtant que serait notre nation sans Jésus-Christ et
son Église?
Comme une coquille vide
Le nationalisme sans la religion catholique perd
d’ailleurs tout son sens…
- Pourquoi combats-tu?
- Pour ma nation.
- À quoi sert ta nation?
…Voilà, le combat nationaliste est une vaine passion
orgueilleuse si le militant ne comprend pas que la nation est l’outil que Dieu
a donné aux individus d’une même race (famille au sens élargi) pour atteindre
leur fin ultime qu’est la vie éternelle. À quoi d’autre pourrait-elle servir?
En réduisant ses besoins, ses revendications et ses
buts au plan matériel, le nationalisme athée place ses lois - pourtant « sacrées » - au même niveau que les autres doctrines et idéologies erronées qui mènent à
la perdition des peuples, et est prêt à faire des concessions pour plaire à l’une ou l’autre d’entres elles.
Qu’importe que le militant soit de bonne volonté, il
voudrait avancer et pourtant il recule, travaillant à l’œuvre de déchristianisation de son pays chaque fois qu’il néglige de confier son action
nationaliste au Dieu qui lui a donné une nation.
Le véritable redressement passe
par la Tradition
Nos traditions sont importantes pour tous nos patriotes militants,
mais semble-t-il qu’elles se sont désincarnées
et qu’elles sont
maintenant réduites à un concept vague qui, au fond, n’implique aucune
particularité ni aucun changement dans le mode de vie des nationaux concernés.
La première tradition de notre race, celle qui englobe
toutes celles qui sont glorieuses, c’est la tradition occidentale et
chrétienne. Un militant qui n’a aucune notion de catéchisme – excuse de son époque – et
qui a cependant la volonté de renouer avec la tradition catholique de ses
ancêtres doit au moins croire aux vérités de la sainte Eglise et prier du mieux
qu’il le peut. Viendront les grâces et le retour aux sources.
Dans cette ère où le matérialisme
« judaïsant », pour reprendre la théologie catholique de l’abbé
Meinvielle, et le spiritualisme chrétien s’affrontent violemment, il est
impossible pour le militant nationaliste
de retourner à la Tradition du jour au lendemain. Il doit réapprendre à
vivre.
Il faut cependant chasser la tiédeur et raffermir la
volonté des âmes pour que revienne enfin la volonté de sacrifice qui a toujours
fait le véritable militant canadien-français
« Il faut que l’affection de l’homme
soit ordonnée par la charité : que d’abord et principalement il aime Dieu, ensuite soi-même,
enfin le prochain, et parmi les prochains, davantage ceux qui sont les plus
proches et plus à même de nous aider. »
-Saint
Thomas d’Aquin, Compendium theologiae
Kenny Piché,
Mouvement Tradition Québec
Mouvement Tradition Québec