samedi 4 juillet 2015

Le panthéon maçonnique du Québec contemporain




 
« La franc-maçonnerie, sans qu’on y prît garde, a donc créé autour d’elle une multitude de sociétés dans lesquelles elle répand ses suggestions, de même que le pouvoir occulte les répand chez elle. Ces sociétés sont ses armées en même temps que sa couverture protectrice, de même qu’elle est l’armée et la couverture protectrice du pouvoir occulte. Comment, par ces milliers de sociétés, et par les suggestions incessantes qui leurs sont faites, le pouvoir occulte n’arriverait pas à détruire de fond en comble la façon de penser d’une nation? »


 
Mgr Henri Delassus, La Conjuration antichrétienne

 
 
 Le panthéon maçonnique du Québec contemporain
Petite revue des forces antichrétiennes
 
 
Différentes sociétés, différents champs d’actions

Il est très difficile pour un néophyte de comprendre le comportement des loges maçonniques au Québec simplement en observant leurs activités directes. Une société secrète comme la Grande Loge du Québec est avant tout une façade et un centre de relations (lire collusion) d’hommes d’affaires influents. Les activités publiques des loges se concentrent dans le domaine de la philanthropie.

Par exemple on sait que pour l’année fiscale 2013, la Grande Loge du Québec a émit un total de 122 275$ en dons de charité à plus de 100 organismes de bienfaisances. 


On se rend vite compte que l’image publique de la GLQ est dure à blâmer, et c’est le but de la structure maçonnique: une plaque tournante qui redistribue la subversion et la suggestion aux sociétés humanistes. Cent-vingt-deux-mille  dollars, ça n’apparait pas tout seul – les fonds arrivent d’en haut et la franc-maçonnerie propage, les doctrines subversives suivent le même parcours.

Pour comprendre l’action de la pieuvre antichrétienne à l’ « état pure », il faut donc chercher plus bas : chez les différentes sociétés humanistes et de libres penseurs qui servent les loges.

Pour cela, il ne faut pas oublier également qu’il y a la maçonnerie (loges, grades, rituels, etc.) mais qu’il y a aussi l’esprit maçonnique : n’importe quel individu qui n’est pas franc-maçon peut adopter un comportement maçonnique et répandre la propagande des loges sans le savoir, le système de propagande de la secte fonctionne comme cela, dans le secret, la manipulation et le mensonge.

 
L’armée antichrétienne de la franc-maçonnerie québécoise


Bien tranquille derrière son image de généreuse société philanthropique, la Grande Loge du Québec a rarement attaqué directement l’Eglise catholique au cours de l’histoire. Elle a cependant sollicité différents organismes discrètement dirigés par la secte pour faire sa besogne anticléricale ou pour propager la corruption des mœurs.

Image d'archive de la Grande Loge de Québec
 
Au cours des 20 dernières années, ses forces les plus agressives se sont manifestée sous le couvert d’un humanisme laïciste d’apparence inoffensive, mais dont les faits d’armes contre la morale et la religion de la société canadienne-française  trahissent leur allégeance commune et antichrétienne. Les organismes actifs qui nous serviront d’exemple ici sont la Fondation Humaniste du Québec et le Mouvement Laïque Québécois.

En examinant simplement leurs concepts respectifs de nominations annuelles de personnalités humanistes dans la province de Québec, on découvre immédiatement l’inspiration maçonnique de ces entreprises. Cette remise de prix ressemble surtout à un tableau de chasse où les personnages influents de l’humanisme laïciste sont récompensés pour la propagation des idéaux de "la veuve".

 
La Fondation Humaniste du Québec
 

Ce modèle d’organisme est l’exemple par excellence d’une société d’essence maçonnique qui, sans laisser d’indice sur son appartenance à la secte, travail à en propager l’esprit de manière dissimulée. Sa constitution, sans être agressive, est essentiellement antichrétienne et la courte liste des récipiendaires de son prix humaniste annuel sont des grandes figures de la destruction religieuse et morale des 3 dernières années.


Le MLQ et Alain Simoneau reçoivent le prix Humaniste 2015
2015 - Le prix Humaniste  était remis avec une bourse de 5000$ à Alain Simoneau et au Mouvement Laïque Québecois pour leur victoire en cours suprême contre la Ville de Saguenay dans la cause de  la prière au Conseil de ville.

2014 - Le prix Humaniste était remis avec une bourse de 5000$ à Djemilah Benhabib pour son militantisme en faveur de la laïcité.

2013 - Le prix Humaniste était remis avec une bourse de 5000$ à l’Association Québécoise pour le droit de mourir dans la dignité (AQDMD) pour leur travail (qui aboutissait à une victoire au début 2015 avec le projet de loi fédéral sur la légalisation de l’euthanasie.)

Des grands principes, une belle constitution humaniste sur leur site web, pourtant les idées que la Fondation Humaniste du Québec  propage et les personnes qu’elle récompense sont « de toutes apparences » les œuvres de la secte.

 
Le Mouvement Laïque Québécois

Moins subtil et plus agressif dans son approche, le MLQ feint de s’attaquer à toute la sphère religieuse sans distinction de culte. En regardant son « tableau de chasse », beaucoup plus complet que celui de la Fondation Humaniste du Québec, on retrace en fin de compte tous les revers subis par la religion catholique dans la province dans les dernières décennies – une bonne partie des personnages qui ont pris d’assaut le règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ et les fondements moraux de la société ont reçus un prix de cet organisme.


Le docteur Henry Morgentaler
Leur prix annuel porte le nom d’un franc-maçon qui s’est illustré lors de la Révolution française, Condorcet.

1993 - Le prix Condorcet-Dessaules était décerné à Micheline Trudel, pionnière et militante pour la promotion des cours d’enseignement moral et le soutien aux enfants dispensés d’enseignement catholique   

1994 - Le prix Condorcet-Dessaules était décerné au Dr Henry Morgentaler, pionnier et militant pour le droit des femmes à l’avortement.

1995 - Le prix Condorcet-Dessaules était décerné à la Centrale de l’enseignement du Québec pour sa prise de position en faveur de la laïcisation du système scolaire.

1996 - Le prix Condorcet-Dessaules  était décerné à Louise Laurin, porte-parole de la Coalition pour la déconfessionnalisation du système scolaire.

1997- Le prix Condorcet-Dessaules était décerné de façon posthume à l’Institut Canadien de Montréal, une société d’inspiration maçonnique des années 1800 semblable à celles que nous sommes en train d’étudier.

1998 - Le prix Condorcet-Dessaules était décerné aux signataires du Refus Global.

1999 - Le prix Condorcet-Dessaules était décerné aux Orphelins de Duplessis pour avoir dénoncer l’alliance entre l’Eglise et l’Etat sous le gouvernement de l’Union Nationale.

Ainsi de suite…

Pourquoi les loges risqueraient-elles de retomber sous la vieille étiquette de « société satanique » alors que des mouvements subordonnés, infiltrés par elles, propagent les idées maçonniques suggérées dans le secret des ateliers?

Le MLQ n’est pas ouvertement maçonnique, il distribue pourtant un prix qui porte le nom d’un franc-maçon de 1789 à des personnalités qui s’illustrent par leur œuvre de destruction de la société canadienne-française. C’est bien clair, les organisations comme celle là servent la secte.

 
Dans le domaine antichrétien comme dans tous les domaines révolutionnaires

Nous avons ici deux exemples de sociétés de libres-penseurs aux ordres, consciemment ou inconsciemment, de la franc-maçonnerie. Ces organismes, qui se concentrent sur le travail antichrétien, sont loin d’être les seuls corps de l’armée « profane » de la franc-maçonnerie. La secte a réussis, de manière universelle, un coup de maître pour ce qui est d’étendre son influence.


À l'entrée de chaque grande ville du Québec, les clubs affichent leurs couleurs.
 
- Les clubs comme le Rotary, le Richelieu et le Kiwanis, pour ne nommer que ceux là, reproduisent le modèle maçonnique de rencontres secrètes et de philanthropie subversive. Avec les clubs, la franc-maçonnerie propage ses idées dans les réseaux professionnels d’hommes d’affaires qui financeront les organismes à buts non-lucratifs.

- Les organismes communautaires d’inspiration marxiste, maintenus en vie par les réseaux philanthropiques, sont nourris eux aussi des idéaux maçonniques dans leurs luttes pour la « justice sociale » (lire contre la propriété privée). 

- Si les mouvements humanistes et laïcistes, comme ceux que nous venons de voir, attaquent la chrétienté de front, des organismes comme l’Institut Irénée Beaubien corrompent l’Eglise catholique du Canada de l’intérieur depuis des décennies en favorisant le dialogue avec la franc-maçonnerie et les fausses religions.

- Les organismes qui font la promotion de la libération sexuelle des individus sont aussi à la botte de la secte, par influence directe ou philanthropique.

Comme le remarque Mgr Delassus dans l’extrait que nous avons choisi de présenter en introduction, nous ne pouvons pas démasquer le pouvoir occulte qui finance et anime les loges, nous ne pouvons que très peu découvrir ce qui se passe dans le secret rituel des réunions occultes, mais l’action maçonnique est omniprésente, nous la voyons tous les jours autour de nous.

Chacune des victoires de la secte contre la religion catholique paraissent l’œuvre d’un mouvement ou d’un autre, pourtant un seul et même esprit fomente la destruction de la société catholique canadienne-française. Un esprit qui s’adapte au besoin de la cause, qui injecte son poison à petite dose, par ci et par là, et qui achève de saper les fondements d'une nation pourtant fondée dans le sang de l’Agneau pascal.  

Sources :


Récipiendaires du Prix Condorcet