« Nous l’avons déjà dit et nous le répéterons toutes les fois qu’il le faudra : l’entreprise la plus dangereuse des sectes [maçonniques] n’est pas la brutale destruction de la religion chrétienne, telle que nous la voyons poursuivie par les bandes forcenées des Sans-Dieu, mais bien la désagrégation de cette religion par une interprétation purement humaine –et bientôt animale– de ses dogmes et de ses commandements.
L’avantage de cette tactique est d’endormir la vigilance des gardiens de la foi par des protestations extérieures de respect envers l’Église et ses ministres, par l’usage des mêmes termes religieux, bien plus par la pratique de mêmes rites.
On se sert des mêmes signes, mais on leur attache un sens différent : cela s’appelle, en alchimie, opérer la transmutation des métaux.
Dès lors, il ne s’agit plus de détruire les religions, mais de les confondre : par la rencontre, sur une même estrade, de prêtres de confessions différentes, par la succession au microphone du curé et du rabbin, par la célébration simultanée à l’église et au temple d’un même événement. (…) jusqu’à l’établissement, peu à peu, d’une religion commune à tous les hommes. »
-Mgr Jouin – Vers une religion universelle, R.I.S.S., 1933 rééd. 2000, p. 13